Comment améliorer la qualité de vie au travail (QVT) grâce à l’analytique RH ?

La qualité de vie au travail (QVT) est aujourd’hui une priorité pour la direction des ressources humaines, qui cherche à renforcer sans cesse l’adhésion et l’engagement des collaborateurs. Pour relever ce défi, l’entreprise dispose heureusement d’un allié de taille : l’analytique RH.

Analytique RH : de quoi s’agit-il ?

L’analytique RH peut être définie comme un outil d’aide à la décision, consistant à identifier et à mesurer l’impact des ressources humaines sur le résultat d’exploitation de l’entreprise.

Autrement dit, l’analytique RH ne se limite pas au calcul de KPI liés au capital humain : masse salariale, taux d’absentéisme, turnover, etc. Elle consiste plutôt à mettre en lien des indicateurs purement RH avec des données relatives à la performance de la société. De plus, elle permet de quantifier précisément les liens existants entre ces différentes statistiques.

Par exemple, on peut chercher à savoir si l’augmentation du turnover au sein de l’équipe commerciale a une influence sur la diminution des ventes.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’analytique RH n’est donc pas cantonnée à la gestion des ressources humaines : c’est une démarche pluridisciplinaire, qui implique l’ensemble des services de l’entreprise avec une responsabilité partagée : vente, finance, marketing, etc.

Elle peut être déployée dans l’organisation de deux façons distinctes :

  • Tout d’abord, en tant que fonction transversale, non seulement au service des ressources humaines, mais aussi de toutes les entités de l’entreprise : marketing, R&D, finance, etc.
  • Ou bien en tant qu’équipe dédiée, au sein de la direction des ressources humaines.

La seconde option pose problème, dans la mesure où les problématiques abordées par l’analytique RH vont bien au-delà des considérations liées au capital humain. La qualité de vie au travail, notamment, dépasse largement les frontières du service RH.

Quels sont les sujets pris en compte par la QVT ?

La qualité de vie au travail, aussi appelée QVT, est une démarche visant à combiner bien-être des salariés et performance de l’organisation. Engagée par la direction et déployée dans tous les départements de l’entreprise, elle s’articule autour de plusieurs points clés :

  • L’organisation du travail.
  • L’environnement de travail.
  • La qualité des relations entre les salariés.
  • Les missions et les outils de travail des collaborateurs.
  • Le respect de l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle.

Pour mieux évaluer le bien-être et l’engagement des collaborateurs, il existe différents indicateurs de qualité de vie au travail :

  • Le taux de rotation du personnel, aussi appelé turnover. Un nombre de démissions et de ruptures conventionnelles élevé peut être révélateur d’un certain mal-être au travail, qui pousse les employés à quitter l’entreprise.
  • Le taux d’absentéisme, c’est-à-dire le nombre de salariés absents rapporté au nombre de collaborateurs présents (pour une période donnée). La fréquence des absences, des arrêts maladie ou des accidents du travail est un bon indicateur de la QVT.
  • Les informations liées à la masse salariale, telles que l’âge, le sexe, le lieu de résidence ou le métier exercé. Par exemple, si l’entreprise constate que la majorité de ses employés habitent à plus de 50 kilomètres de ses locaux, le trajet domicile-travail peut constituer un facteur de dégradation de la QVT.
  • L’Employee Net Promoter Score (ENPS), qui évalue la probabilité que vos collaborateurs recommandent votre entreprise. De par sa simplicité, cet indicateur présente certaines limites, mais il donne toutefois une bonne idée de l’attachement des salariés à leur société.

Comment améliorer la QVT en entreprise grâce à l’analytique RH ?

Amélioration de la qualité de vie au travail et performance de l’organisation vont de pair : c’est pourquoi l’analytique RH est particulièrement adaptée pour soutenir cette démarche. En effet, les données peuvent vous aider à mieux comprendre vos collaborateurs et à mettre en place des actions bénéfiques pour l’ensemble de la société.

Réaliser des enquêtes régulières

Le traditionnel questionnaire annuel, portant sur le bien-être des salariés, est un outil important, mais insuffisant. En effet, alors que l’environnement de travail est de plus en plus mouvant, il est important d’identifier les problématiques liées à la QVT de manière ponctuelle.

Les technologies analytiques permettent justement de réaliser des reportings RH réguliers, en récoltant les feedbacks des salariés sur différents sujets : engagement, performance, bien-être… Une approche qui permet de mieux anticiper les situations critiques et de prendre les meilleures décisions.

Créer un baromètre QVT

La mise en place d’une démarche de qualité de vie au travail implique nécessairement de réaliser un diagnostic complet de la situation actuelle. Ainsi, la réalisation d’un baromètre QVT permet de prendre le pouls du climat social dans l’entreprise, mais aussi de vérifier qu’elle est en conformité avec ses obligations en matière de droit du travail.

Là encore, l’analytique RH permet de détecter en temps réel des tendances ou des signaux préoccupants : risques psychosociaux, burn-out, etc. La DRH peut alors mettre en place des actions adaptées pour y remédier.

Identifier les causes de l’absentéisme

Avec l’aide du Big Data, il est possible de concevoir des reportings RH pour identifier l’origine des facteurs de mal-être au travail. Ainsi, l’entreprise ne se contente plus de quantifier l’absentéisme en calculant les jours d’absence ou encore la durée et la fréquence de ces absences.

L’analyse des données permet de mettre l’absentéisme en perspective et de tirer des conclusions plus contrastées. Par exemple, la croissance de l’absentéisme peut se traduire par une hausse du nombre de salariés absents ou par une augmentation du nombre de jours d’absence : il s’agit donc de deux problématiques distinctes.

Autre exemple : l’entreprise peut constater une certaine saisonnalité de l’absentéisme, qui peut être attribuée à une période de travail intense.

Améliorer la communication interne

L’expérience collaborateur dépend largement de la qualité du dialogue au sein de l’entreprise. Or, plus la structure est grande et décentralisée, plus il est difficile de transmettre des messages pertinents, en obtenant un bon taux de réception. D’où la nécessité de mettre en place une communication interne adaptée aux besoins des salariés.

Or, il se trouve que la création de tableaux de bord RH est un véritable outil de dialogue social. Cela peut sembler contre-intuitif : comment une série de chiffres et de statistiques peut-elle faciliter la communication ? La réponse est simple : l’analytique RH permet de présenter des données objectives, par opposition aux idées et aux perceptions, intrinsèquement subjectives.

Ainsi, il est beaucoup plus aisé de présenter la démarche de qualité de vie au travail et ses enjeux en s’appuyant sur des chiffres. Cette approche permet d’apaiser les tensions qui peuvent apparaître autour des sujets sensibles que sont l’absentéisme, le turnover ou encore l’égalité professionnelle.

Mieux accompagner le changement

Lorsqu’une entreprise se transforme, il en résulte forcément une période d’instabilité qui risque de mettre à l’épreuve l’adhésion des salariés. Un véritable travail de pédagogie est indispensable pour maintenir une QVT satisfaisante.

Ici encore, l’analyse des données permet d’évaluer le degré d’adoption de votre nouvelle stratégie par les collaborateurs. De quoi mettre en œuvre une stratégie de conduite du changement efficace, avec des messages et des actions adaptés.

Améliorer l’onboarding des nouveaux collaborateurs

Les premières semaines d’une nouvelle recrue au sein de l’entreprise sont déterminantes pour la suite de sa carrière. Autrement dit, si le collaborateur se sent bien dès le départ, il a de fortes chances de rester sur le long terme.

En récoltant régulièrement des feedbacks auprès des nouveaux arrivants, puis en les analysant à l’aide de tableaux de bord et de reportings RH, il est possible de mieux comprendre leurs aspirations, leurs leviers d’engagements ou encore leurs freins. Vous pouvez ainsi mettre en place des dispositifs pertinents pour faciliter leur intégration.

Développer l’égalité professionnelle

L’analytique RH vous permet de mesurer en temps réel les résultats de votre politique en matière d’égalité professionnelle, notamment en ce qui concerne la parité femme-homme. Il est également possible de mesurer l’impact de ces mesures sur différents indicateurs, comme l’absentéisme ou les rémunérations.

Les tableaux de bord RH permettent également de suivre votre politique en faveur des séniors, afin d’augmenter la considération de ces derniers. Il est par exemple possible de comparer facilement leurs rémunérations, leurs formations ou leurs arrêts de travail par rapport à la masse salariale globale.

Quel outil d’analytique RH pour améliorer la QVT ?

Aujourd’hui, l’outil de Business Intelligence est la solution la plus adaptée pour générer et piloter des indicateurs RH, tout en les contextualisant dans le cadre d’une démarche QVT. Intuitif et flexible, il permet de mener des analyses complexes en toute simplicité, y compris avec une grande volumétrie de data. 

Quant à la data visualisation, elle permet de créer des tableaux de bord RH dynamiques, actualisés en temps réel, permettant à l’entreprise d’exploiter tout le potentiel de ses données.

 

Enquête bien-être, baromètre, communication interne, conduite du changement… L’analytique RH joue un rôle clé dans l’amélioration de la QVT au quotidien. Toutefois, pour réussir cette démarche, l’entreprise ne peut se passer d’un outil de Business Intelligence, permettant de traiter et d’analyser une grande diversité de données, tout en générant des tableaux de bord et des reportings RH pertinents.

 

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